U2 3D : du beau, du bon, du Bono

by

bono.jpg

U2 en haut des marches pour un concert surprise ! Le Festival de Cannes s’est payé un cadeau d’anniversaire de choix samedi. Une batterie planquée sous les escaliers du Grand auditorium Lumière nous avait mis la puce à l’oreille. Mais on était loin d’imaginer l’explosion de joie sur les abords du tapis rouge peu une heure du matin. Au bas de l’escalier, l’acteur Javier Bardem en lunettes noires avait fait monter l’ambiance comme un ado à son premier concert. Dans les files d’attentes, ultra filtrées, des élégantes tentaient crânement de dissimuler la torture des talons-aiguilles.

Les musiciens sont arrivés en même temps que le Prince Albert, mais personne à part les paparazzi n’a remarqué le souverain monégasque. Bono est allé saluer la foule, en lunettes roses et casquette à la Fidel Castro. Avec The Edge à la guitare, Adam Clayton à la basse et Larry Mullen à la batterie, U2 a régalé le parvis de deux morceaux électriques et euphorisants. Un moment magique pour le festival, mais seulement une entrée en matière : à l’intérieur de la salle, on était 100.000 : 2400 chaussés de lunettes spéciales, les autres dans un stade à Buenos Aires. Fusionnés par la magie d’un film-concert en trois dimensions de 55 minutes. « U2 3D ». Dès les premiers effets en relief, prodigieux, les hurlements fusaient de chaque siège. Cette technique de projection – sans pellicule, en numérique – existe déjà aux Etats-Unis depuis deux ans au moins. Mais elle marque un tournant dans notre découverte des images sur grand écran. La nouveauté réside surtout dans le fait de pouvoir superposer plusieurs niveaux successifs dans la profondeur de champ. Dans « U2 3D », la qualité des images saisies de nuit impressionne : en plongée, chaque élément de la batterie apparaît pour lui-même, avec ses mille reflets, Bono paraît caresser chaque spectateur sur la joue… Reste à trouver les cinéastes pour mettre à profit les avantages et les contraintes d’une telle technique. Et surtout les exploitants prêts à investir plusieurs centaines de milliers de francs dans chaque appareil de projection. C’est l’obstacle majeur à la diffusion de cette nouvelle invention. /CHG

Laisser un commentaire